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Les Hmong (H’Mông) 1 font partie des cinquante quatre groupes ethniques recensés au Vietnam 2. La population Miao au Vietnam est estimée à un millions deux cent mille formant la quatrième plus importante minorité ethnique du Vietnam.
Fuyant les troubles politiques et la violence de la dynastie Qing dans leur Chine natale, les Hmong ont entamé une longue migration dès le XVIIIe siècle, qui les mènera au d’abord au Vietnam dans les montagnes difficiles d’accès du Nord, migrant de crête en crête au fur et à mesure de l’épuisement des sols, déjà pauvres, par l’essartage. Les premiers Hmong, une centaine de familles des lignées Lù et Giàng, sont rentrés au Vietnam il y a environ trois cents ans en passant du Guizhou en Chine à la région de Dong Van et Meo Vac, province de Ha Giang.
Lors de la colonisation du Tonkin, entre 1883 et 1954, de nombreux Hmong ont rallié les nationalistes vietnamiens et les armées vietminh, tandis que des Hmong christianisés ont rejoint l’armée française. À l’issue de la guerre qui a vu la victoire des nationalistes du Vietminh, les Hmong pro-français ont été contraints à l’exil au Laos et au Vietnam du Sud. Aujourd’hui, on dénombre environ un peu plus de un million de Hmong au Vietnam concentrés dans les régions montagneuses au nord.
Ceux qui ont élu domicile dans les hauteurs laotiennes sont connus sous le nom de Hmub Dub (Hmong noirs), Hmoob Twaij (Hmong rayés), Hmoob Dawb (Hmong blancs) ou encore Moob Leeg (Hmong verts), en référence aux broderies multicolores qu’ils arborent sur leurs différents artefacts.
En Thaïlande, où les Hmong ont migré à l’issue de la guerre civile laotienne qui a vu le Pathet Lao étendre sa domination sur le pays à la fin des années 1970, certains ont fui vers des camps de réfugiés à la frontière, d’autres ont élu domicile dans les régions montagneuses, pour devenir une des principales composantes de ce que les Thaïlandais appellent aujourd’hui les tributs des collines.
Des musiciens dans le village Miao Lang De Shang Zhai dans les montagnes de la province chinoise du Guizhou
En Chine, des groupes importants vivent encore dans les provinces montagneuses du Sud-Ouest : Guizhou, Sichuan et Yunnan.
le terme « Miao » y fait référence à une des cinquante-cinq minorités officielles reconnues par l’État, forte d’une population de quelque dix millions qui inclut des Hmong, mais aussi des Hmu, des Kho Wiong et des A Hmao.
Outre leur Chine natale, le Vietnam, la Thaïlande et le Laos où ils ont trouvé refuge à diverses périodes de l’histoire contemporaine, les Hmong sont présents en Europe, notamment en France avec une communauté de dix-sept mille personnes (dont deux mille en Guyane française), en Australie (deux mille deux cents), au Canada (moins de mille) et surtout aux État-Unis (deux cent soixante mille) où ils ont immigré en aval de la guerre laotienne. La population totale des Hmong est estimée aujourd’hui à cinq millions.
La langue hmong appartient à la famille des langues hmong-mien, encore appelée miao-yao noms chinois de ces langues.. L’appellation hmong-mien des linguistes américains encore débattue. Les exonymes miao et yao sont préférables pour éviter les confusions et de favoriser arbitrairement le terme de l’un ou l’autre des sous-groupes linguistiques.
Il existe de très nombreuses formes dialectales, dont certaines non encore répertoriées. Les deux plus répandues sont le hmong vert et le hmong blanc (dialectes les plus répandus au Laos, en Thaïlande, au Vietnam et en Birmanie), qui doivent leur appellation à la couleur principale des costumes traditionnels féminins. Ces deux dialectes sont parlés par la diaspora hmong occidentale. Au Vietnam, il existe d’autres formes de dialectes : le hmong noir et le hmong fleuri.
Les premières formes d’écriture hmong remontent au début du xxe siècle. Plusieurs ont ainsi été formées par des missionnaires (père Yves Bertrais), notamment dans les années 1950, grâce à l’alphabet latin. L’alphabet le plus utilisé actuellement par les Hmong à travers le monde est l’alphabet dit Barney-Smalley-Bertrais, du nom de ses créateurs . Entre les années 50 et 2000, la tentative d’imposer un même système d’écriture pour l’entière nationalité Miao s’est révélée être un échec du fait de la trop grande différence entre les groupes de langues miao 4
La maison trinh tuong est une structure originale des Hmong. Le nom de nhà trinh tuong signifie « maisons aux murs en torchis » dans la langue des ethnies tay et nung .
Qu’elles soient grandes ou petites, les maisons en torchis des Hmong sont toujours composées de trois partie :
Après avoir choisi l’emplacement idéal pour la construction de la maison, les Hmong utilisent un moule en bois dans lequel ils pressent de l’argile pour en faire des blocs. À partir de ces blocs ils construisent les murs solides de l’habitation.
Des maisons de deux étages sont également construites, avec des fondations à base de blocs de pierres. La particularité de ces maisons est qu’elles restent chaudes en hiver et fraîches en été.
Chaque habitation est entourée de murets en pierre sèche, capables de faire face aux vicissitudes du temps. En harmonie avec le vert des champs et le blanc des fleurs de pruniers, ces maisons aux toitures de couleur ocre, émergeant au cœur des montagnes, constituent un paysage d’une beauté paisible et poétique.
La cuisine hmong a des similitudes avec la nourriture des pays asiatiques environnants et se caractérise par l’utilisation d’épices et d’herbes. Les soupes simples et le riz sont un aliment de base du régime hmong.
Plats populaires:
• Barbecue hmong et saucisse hmong
• Pho (Fu) Cette soupe de nouilles de boeuf est un plat vietnamien mais les Hmong l’adorent.
• Lap (Laa) Une salade de viande hachée combinée avec de la menthe et d’autres herbes.
• Salade de papaye
• Khaub poob (Kah poong), un plat de nouilles au curry.
• Nap vam (Na vah ) Un dessert à base de tapioca tricolore riche en noix de coco. Servi avec de la glace.
• Essayez du riz gluant violet. Il est servi lors des célébrations – en particulier du Nouvel An – et souvent avec un barbecue ou des saucisses hmong.
Il y a dix-huit clans dans la culture Hmong, chacun avec un nom différent. Les enfants sont membres du clan de leur père. Les femmes, au moment du mariage, deviennent membres du clan de leur mari, mais conservent généralement leur clan d’origine – ou, plutôt, le nom de jeune fille. Les membres d’un même clan se considèrent comme une famille.
Les dix-huit clans (et noms de famille) sont :
• Chang / Cha ;
• Cheng ;
• Chue ;
• Fang ;
• Her ;
• Hang ;
• Khang ;
• Kong ;
• Kue ;
• Lee / Ly ;
• Lor ;
• Moua ;
• Pha ;
• Thao ;
• Vang ;
• Vue ;
• Xiong ;
• Yang.
Lorsque l’ex-petite amie du prince Harry, Cressida Bonas, s’est présentée au mariage royal le week-end dernier, elle portait une robe colorée de la créatrice anglaise Eponine London.
Normalement, cela n’aurait pas été un gros problème, en particulier au Minnesota à des milliers de kilomètres.
Eponine London avait carrément copié les vêtement traditionnels Hmong.
Mais ce fut une grosse affaire au Minnesota, qui abrite la plus grande population urbaine de Hmong aux États-Unis.
La controverse a frappé les médias sociaux, la créatrice, rendant à César ce qui appartient à César, a changé le nom de la collection « Tribal » en l’appelant la collection « Hmong ».
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Les costumes des femmes sont très variés ; ils se composent d’une jupe, d’une blouse, d’une courte cape dans le dos, d’un tablier couvrant la jupe devant, d’une longue ceinture faisant plusieurs fois le tour de la taille et nouée derrière, et de jambières. Les coiffes dépendent des groupes ethniques. Le costume des femmes Hmong bariolé est célèbre pour la complexité de ses dessins (il faut de quatre à six mois pour broder à la main un costume complet). Elles portent de nombreux bijoux en argent : boucles d’oreilles, bracelets, et un collier composé d’un demi-cercle à l’arrière du cou et de chaines pendant sur la poitrine. Les hommes portent un pantalon large et une tunique à col « Mao » et manches longues de couleur indigo. Souvenir des Français, beaucoup, dont ceux de Dong Van, portent un béret basque.
Lors de votre visite du Nord du Vietnam, ne manquez pas un des nombreux marchés hebdomadaires où se côtoient différentes minorités ethniques montagnardes dont les Hmong. Codes, coiffure, ruban, couleur, tout est message. Car prétextant parfois l’achat d’un peu de victuailles ou de quelques outils, les Hmong se rendent au marché dans le but de faire des achats, mais pas seulement… Les rencontres, font partie du programme. Les femmes Hmong sont très coquettes et se font les plus belles non pas pour aller pour aller au marché !
Où rencontrer les Hmong ?
Dans les provinces de Lai Chau, Lao Cai, Yen Bai et Ha Giang.
Kinh | Viêt-muong |
Tày | Tai-Kadai |
Tai | Tai-Kadai |
Mường | Viêt-muong |
Khmer | Austroasiatiques |
Hmong
nom local : Meo 苗 |
Hmong-Mien |
Nùng | Tai-Kadai |
Hoa | Chinois |
Yao | Hmong-Mien |
Gia Rai | Langues malayo-polynésiennes |
Rhade | Langues malayo-polynésiennes |
Bahnar | Austroasiatiques |
Sedang | Austroasiatiques |
Sán Chay 5] | Tai-Kadai |
Cờ Ho | Austroasiatiques |
Cham 6] | Langues malayo-polynésiennes |
Sán Dìu | Chinois |
Ra Glai | Langues malayo-polynésiennes |
Mnong | Austroasiatiques |
Xtiêng | Austroasiatiques |
Bru-Vân Kiều | Austroasiatiques |
Thổ | Viêt-muong |
Khơ Mú | Austroasiatiques |
H’re | Austroasiatiques |
Cơ Tu | Austroasiatiques |
Giáy | Tai-Kadai |
Giẻ Triêng | Austroasiatiques |
Tà Ôi | Austroasiatiques |
Ma | Austroasiatiques |
Co | Austroasiatiques |
Chơ Ro | Austroasiatiques |
Xinh-mun | Austroasiatiques |
Chu Ru | Langues malayo-polynésiennes |
Lao | Tai-Kadai |
Kháng | Austroasiatiques |
La Chí | Tai-Kadai |
Hà Nhì | Tibéto-birmanes |
La Hủ | Tibéto-birmanes |
Laha | Tai-Kadai |
Pà Thẻn | Hmong-Mien |
Chứt | Viêt-muong |
Lự | Tai-Kadai |
Phù Lá | Tibéto-birmanes |
Mảng (en) | Austroasiatiques |
Cờ Lao | Tai-Kadai |
Bố Y | Tai-Kadai |
Lô Lô | Tibéto-birmanes |
Cống | Tibéto-birmanes |
Ngái | Chinois |
Si La | Tibéto-birmanes |
Pu Péo | Tai-Kadai |
Rơ Măm | Austroasiatiques |
Brâu | Austroasiatiques |
Ơ Đu | Austroasiatiques |
Les mots hmong se terminent toujours par une voyelle, sauf parfois la consonne « ng » qui est un « n » vélaire qu’on peut trouver après « e » et « o ». Dans ces cas-là on écrit « -ee » et « oo » comme dans « hmoob » où le « l », muet, indique que le « m » est faible et où le « b », muet, indique que la syllabe est sur le ton haut égal.
Il en résulte que par écrit, tous les mots hmong se terminent par une consonne et à l’oral par une voyelle ou un « n » vélaire. Les lettres « b », « v », « s », « g », « m » et « j » n’ont donc pas de valeur en elles-mêmes.
Le général Vang Pao en laotien s’appelle Vaj Pov en hmong mais cela se prononce [Va Po], Va étant en ton haut descendant (donc de l’aigu au ton moyen) et Po étant sur le ton ascendant (donc du ton moyen au ton aigu).